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Par : ACP
Publié : 28 janvier 2017

La colère des Passerands face aux problèmes de pollution de l’air

La colère des Passerands face aux problèmes de pollution de l’air : le maire Patrick Kollibay débordé au conseil du 15 décembre 2016 puis à la cérémonie des voeux à la population le 5 janvier.

Le conseil municipal est maintenant précédé par des questions du public au maire. Bien souvent, il s’agit de préoccupations de particuliers qui s’inquiètent du désengagement et de l’impuissance du premier magistrat face aux problèmes constatés : mauvais entretien des espaces publics, des rues, des trottoirs, des routes, mécontentement des employés communaux, braderie de terrains, de biens , crainte concernant les problèmes d’environnement … Le maire tente de répondre en refusant l’ouverture de débats et l’intervention des élus plus expérimentés, qui connaissent mieux la commune en raison de leur implication …

Le 14 décembre, la colère des habitants face aux problèmes de pollution et à l’inaction des élus de la majorité est vive. Depuis plusieurs jours, les associations composées de lanceurs d’alerte parmi lesquelles les membres de l’Association Citoyenne de Passy, des parents d’élèves, des citoyens agacés par l’absence d’implication des maires locaux ou l’absence de réaction de l’Etat face à ces problèmes graves de santé publique manifestent et ainsi expriment leur colère. Ils se sont rassemblés spontanément à Sallanches, à Chamonix pour la venue du Préfet puis ils ont décidé d’interpeller le Maire de Passy avant le conseil du 15 décembre.

Après avoir répété quelques banalités sur le niveau de pollution pas si important que cela, la communication en direction des publics scolaires qui est en place depuis des années, le maire Kollibay demandait aux manifestants de se retirer, affichant une absence de conscience des problèmes sanitaires et de l’inquiétude légitime de la population. Très en colère face à cette attitude arrogante et à ce laxisme, les manifestants malgré les injonctions du maire occupaient l’ensemble de la salle du conseil, empêchant celui-ci de siéger.

Plusieurs manifestants demandaient un engagement fort de la part du maire : celui-ci, complètement dépassé affirmait alors vouloir exiger du Préfet, dès le lendemain, l’arrêt de l’usine d’incinération. S’il ne l’obtenait pas, il annonçait qu’il lui remettrait sa démission de maire sur le champ.

Deux conseillères de la majorité exprimaient pour la première fois un avis, une émotion en poussant de petits cris de désapprobation.

Cette annonce était-elle annonciatrice d’un premier acte de courage ? Le maire Kollibay serait-il capable de panache ?

Ces propos balancés en public comme les promesses électorales du maire auxquelles il avoue avoir renoncé depuis longtemps sont révélateurs d’une absence de lucidité et de détermination totalement dommageable pour la commune. Il n’est pas bon qu’un maire soit la risée de ces condisciples qui pourtant, comme il est dit dans une chanson de Jean Ferrat, « ne sont pas des aigles ».

Dès le lendemain, nous apprenions par la presse que le maire n’avait rien obtenu du Préfet et que contrairement à ce qu’il avait dit publiquement l’avant-veille, il ne démissionnerait pas. C’était pour du beurre !

Il déclarait : « Je n’ai jamais reculé devant les problèmes ». Encore faudrait-il qu’ils les connaissent un tant soit peu !

« J’ai pris la décision de continuer le combat et de ne pas démissionner... ».

C’est ce qui s’appelle avoir de la suite dans les idées : certains Passerands affirmaient pourtant que les avantages que le maire s’est attribués dès son élection n’étaient pas étrangères à ce revirement. D’autres, que le besoin de paraître l’aurait emporté. Oh, les mauvaises langues !

Quelques jours plus tard, à l’occasion des voeux du maire à la population, trois cents personnes parmi lesquelles de nombreux Passerands se sont invités. D’entrée, le maire s’est braqué menaçant d’arrêter la cérémonie avant qu’elle ne commence.

N’aurait-il pas fallu offrir un temps de parole et favoriser l’expression de ce mécontentement comme l’ont fait de manière plus ou moins adroite d’autres maires de la vallée ?

Cette manifestation aurait pu devenir un moment de démocratie participative directe. Patrick Kollibay, vexé, choisissait la menace puis dépassé par les événements suspendait cette manifestation.

Nous attendons avec impatience la détermination du maire dans un dossier qu’il a jusqu’alors ignoré.

Nous nous sommes engagés à participer activement à la commission municipale qui vient d’être créée. Il faut trouver des solutions efficaces rapides face à ce problème sanitaire majeur que nous dénonçons depuis si longtemps.