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Par Michel Duby, membre du réseau d’associations engagées dans la protection de l’air et de l’environnement

Ouverture de la réunion par le Préfet, Espisnasse

Information des services sur l’amélioration de la qualité de l’air

Comme l’intitulé du chapitre l’indique, les taux moyens des polluants de l’air sont en baisse, à la satisfaction générale de la tribune sauf pour les PM 2,5 (10 à 15 mg/M3). Mention particulière au BAP qui en 2021 sont inférieurs à la valeur cible de 1 nanogramme / M3.

M. Castéra, le maire de Passy est intervenu pour expliquer que le capteur le plus éloigné de l’usine SGL Carbone afficherait des mesures moins bonnes qu’à proximité de l’usine : conclusion, les HAP proviendraient de la biomasse donc du secteur résidentiel.

Interventions des représentants des associations sur deux points :

  • quand intégrerons-nous les valeurs de l’OMS beaucoup plus sévères et qui tiennent compte des effets des polluants sur la santé ?
  • les retombées extérieures des HAP ne se font pas forcément au pied des cheminées de l’usine. Le secteur de La Jonction à Chedde, pourtant plus éloigné, est très impacté en raison de phénomènes aérologiques. Des parapentistes du groupe volent avec des capteurs qui remettent en cause des aprioris, des nappes de PM étant identifiées en haute altitude.

Compte-rendu de la commission résidentielle par Castéra, président de la commission :

Le maire de Passy, M. Castéra est revenu sur le bien-fondé du fonds Air-bois avec l’année 2021 où un record de conversions de foyers au bois aurait été établi. Une aide forfaitaire de 500 euros est apportée aux foyers modestes. 5100 rénovations ont été réalisées, le fonds sera sans doute prolongé.

Interventions des représentants d’associations au sujet de l’aménagement du territoire :

  • expliquer et marteler l’intérêt du fonds air-bois ne doit pas empêcher de poser le problème fondamental de l’aménagement du territoire. Que veut-on pour le département de Haute-Savoie et que veut-on pour la vallée de l’Arve en termes d’aménagement de l’espace ? Le préfet Lambert évoquait la nécessité de construire 10 à 12 000 logements dans le département. Il s’en construirait 3 à 4 000 dans la vallée de l’Arve actuellement chaque année). Depuis des décennies, la disparition des espaces verts est continue, de La Roche au Fayet. De nouveaux bâtiments industriels et lotissements poussent constamment. Les élus devraient s’interroger sur l’avenir et avoir une vision à long terme du territoire.

A quoi sert la stratégie de rénovation des moyens de chauffage et des logements avec l’aide financière du contribuable si l’apport constant de population annihile cet affichage ?

Exemple de Chamonix qui pousse à l’utilisation des logements non occupés, à l’occupation des résidences secondaires ….

Eric Fournier, maire de Chamonix remercie l’intervenant pour cette tentative de prise en compte du problème.

Il a alors expliqué qu’il allait faire comme Raphaël Castéra et faire de la pub, en tant que conseiller Rhône-Alpes sur les objectifs de la Région : réduction de la pollution à partir de la rénovation énergétique avec pour objectif une baisse de 23 % de la pollution d’ici 2030 … Les propriétaires de logements rénovés bénéficieraient d’une exonération de taxes foncières pour les cinq ans à venir. Il envisagerait sur sa commune une taxe sur les logements vacants. Il partage la nécessité d’avoir une vision globale sur le territoire. Le SCOT pourrait aider à cette nécessaire réflexion.

M. Castéra a expliqué que le fonds air-bois était élargi par la création d’un fonds air-fuel.

Le maire de Cluses à son tour a expliqué les efforts de sa ville : trois fois plus de rénovations de logements que prévu …

Conclusion :

La production de 130 tonnes de PM aurait été évitée grâce au PPA.

Commission Transports-mobilité présidée par Eric Fournier

M. Fournier rappelle l’intérêt de bénéficier désormais d’une ligne ferroviaire performante grâce au Léman Express. Il compte sur la mise en place de la zone à faible émission pour réfléchir et agir globalement.

Intervention des représentants du réseau d’associations

Michel Duby souligne qu’il y a une forme d’incohérence face à la volonté affichée : les efforts locaux ne peuvent pas avoir de sens tant que l’autoroute accueillera autant de véhicules légers ou de poids lourds. Cet axe contredit le principe d’une ZFE … • Verrons-nous un jour le report modal en direction de l’AFA en sous capacité actuellement car toujours en mode expérimental depuis 20 ans ? • L’état ne devrait-il pas accompagner cette possibilité en raison des périodes de fermeture prochaine du tunnel du Mont Blanc ?

Un ancien sous-préfet que nous avions rencontré à Bonneville en délégation avait laissé entendre il y a une dizaine d’années, que le rapport de force n’était pas en notre faveur (les militants) par rapport aux grandes mobilisations qui existaient alors dans le val de Suze, que les entreprises de transports avaient des moyens de mobilisation importants.

D’autre part, la ligne ferroviaire en direction d’Annecy n’est pas fonctionnelle. Selon l’heure de départ, le temps pour le trajet est excessif, il faut parfois de 2h30 à 3h (attente en gare de la Roche sur Foron ou Annemasse, bus substitué au train)

Demande au préfet la réduction de vitesse sur toutes les routes.

Josée Krempf, élue à Sallanches souligne que la volonté d’encourager au renouvellement des véhicules n’est pas une solution car il s’agit toujours de transports individuels. Il faudrait proposer des transports collectifs pour réduire le nombre de voitures.

Réponse du Préfet Espinasse :

  • La réduction de vitesse certainement efficace peut être envisagée. Cette solution pour lui n’est pas tabou.
  • Le report modal ? Il doit être travaillé. Le Préfet aimerait bien connaître le sous-préfet qui ne voulait pas se fâcher avec les transporteurs … mais le transport international et les camions ne sont pas les principales sources de pollution. Le report modal sera nécessaire dans l’attente du Lyon-Turin. Des solutions alternatives doivent être trouvées, l’utilisation du Fréjus ne suffira pas.
  • Le Préfet constate que le ferroviaire est faible en Haute-Savoie

Il évoque ensuite l’interdiction des foyers ouverts.

Eric Fournier revient sur les gains apportés par la mise en place d’une ZFE. Il faut réfléchir sur la mobilité de demain. Baisse du fret sous le tunnel historique depuis 1999, volume trois fois moins important.

Appel à projets Mobil’Arve : les principaux sont présentés. …

Compte-rendu commission activités économiques :

Céline Monteiro qui pilote la commission fait part des protocoles en cours : 300 entreprises du décolletage concernées. Jacqueline Marzio membre du réseau d’associations évoque le nécessaire traitement des matériaux inertes et la recherche de lieux de stockage.

Réponse de Castéra, maire de Passy qui explique que pour la CCPMB, les choses avanceraient, que des lieux de stockage à Passy seraient envisagés. Un groupe départemental a été mis en place et il existerait un schéma régional des carrières.

Jacqueline Marzio manifeste son étonnement car les entreprises ne seraient pas informées.

Intervention des représentants du réseau d’associations

Michel Duby rappelle l’exploitation dans la plaine de Passy des granulats pendant des décennies et la manière dont les excavations avaient été comblées par des déchets de l’industrie de tout le secteur et par des gravats divers. L’arrêt de cette exploitation avait été alors acté. C’est bien l’aménagement du territoire à long terme que les élus doivent envisager. • Quelle vision les élus ont-ils du territoire ? • Jusqu’où aller dans l’occupation et la destruction des sols ? • Quelle évolution de la population qui croit de 8 000 habitants par an veut-on pour le département ?

Intervention du Préfet :

  • Un schéma des carrières existe.
  • La Haute-Savoie est bien le troisième département français en termes d’évolution démographique et que refuser l’attribution d’un permis de construire était refuser un droit.

Eric Fournier rappelle à son tour le contexte chamoniard : Le cadre est fixé par la loi mais à Chamonix, la population baisse. Il pense que le SCOT devrait développer de possibles échanges de services entre les communes, entre les territoires.

Actions transversales

La stratégie de communication devrait être renforcée …. Un logo PPA/ vallée de montagne ne mériterait-il as d’être créé ?

En conclusion, le Préfet annonce une réunion publique au Parvis des Fiz en septembre ou octobre.

Remerciement d’Anne Trappier pour les avancées : « nous sommes mieux informés ».

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Nous avons appris il y a quelques jours qu’une réunion publique sur l’évolution du Plan de Protection de l’Atmosphère se tiendra le 12 octobre, à 18 heures au Parvis des Fiz.

Réunion publique Plan de Protection de l’atmosphère Parvis des Fiz à Passy mercredi 12 octobre 2022, à 18 heures.

Monsieur le Préfet,

Il nous suffirait de reprendre notre courrier du 15 décembre 2021 et celui du 20 décembre 2021, en mettant la date du 18 janvier 2022, tout est dit : La situation est toujours catastrophique, voire pire...

Les anticyclones se succèdent et rythment les épisodes de pollution en vallée de l’Arve. Ces anticyclones sont annoncés par Météo France, et la pollution n’est ni une surprise ni une fatalité…

A nos questionnements sur l’absence de déclenchements de vigilance pollution avec un air qualifié par ATMO de très mauvais, vous nous avez répondu "qu’une modification de l’arrêté ministériel était attendue prochainement afin de pouvoir retenir les particules les plus fines dans les critères de déclenchements, et que vous feriez évoluer l’arrêté préfectoral afin d’y intégrer les particules PM2,5 dès sa publication." Bien sûr nous vous remercions de cette future avancée.

Mais encore faudrait-il que les mesures prises en cas de "vigilance pollution" soient à la hauteur de la situation ? Et que l’information en soit faite !

Pour peu qu’une vigilance pollution tombe un vendredi après-midi, et que les bulletins émis par la préfecture arrivent aux destinataires des services publics, il faudra attendre le lundi matin avant d’en avoir l’affichage. Et à part les girafes dans les écoles, il faut être fin limier avant de dénicher la dite information sur un tableau d’affichage !

Hormis les gens avertis qui suivent les infos d’ATMO, très peu de gens sont au courant des épisodes de pollution. Alors de là à en suivre les recommandations…

La pollution ? On dirait une maladie honteuse dont il ne faut pas parler. Bien sûr, dans une belle région comme la nôtre, personne ne croit que mourir de la pollution est possible. A Paris oui, mais ici au Pays du Mont-Blanc vous n’y pensez pas ! Les anglais sont revenus dans nos stations, les pistes sont ouvertes cet hiver et la neige est excellente. What else ?

Alors qu’importe que les enfants s’étouffent la nuit dans leurs glaires, les parents n’ont qu’à déménager pour sauver leurs enfants. Sauf que tout le monde ne peut pas déménager, quitter un travail, sa famille et tout recommencer ailleurs.

C’est pourquoi nous pensons qu’il est encore possible de faire bouger les lignes et nous osons croire qu’il y a encore des gens prêts à sauver des vies en prenant des vraies mesures de protection de la population, sans attendre encore 10 ans, soit 930 morts prématurés dus aux PM2,5 et 40 dus au Dioxyde d’azote (NO2)...sans compter les morts dus aux particules ultrafines (PUF) non encore comptabilisés !

Nous attendons la pluie avec impatience, mais il semblerait que l’anticyclone soit installé jusqu’à la fin janvier. • La prédominance anticyclonique pourrait se maintenir jusqu’à la fin du mois sur les Alpes du Nord, éventuellement interrompue par le développement temporaire d’un nouveau thalweg, jeudi. Bulletin de Chamonix-météo du 17 janvier 2022.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ?

Bien cordialement, Le CAP

PS : ci-dessous l’évolution des moyennes annuelles en PM2,5 montre bien que Passy reste élevé avec 14 µg/m3 alors que l’OMS préconise dans ses nouvelles recommandations de 2021 de ne pas dépasser 5 µg/m3 (anciennement 10 µg/m3 en moyenne annuelle).

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Appel du réseau d’associations Resau Air

Par la présente, nous tenons à vous exprimer notre étonnement, qui s’est transformé en vif mécontentement, face à la volonté de réaliser une route forestière, du Châtelard au col de Voza, dans un site particulièrement sensible et partiellement classé, au pied du Mont-Blanc.

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Lettre au préfet

Communiqué d’une coalition d’associations et de collectifs

ROUTE FORESTIÈRE DU COL DE VOZA : ENTRE INEXACTITUDES ET ZONES D’OMBRES

Dans une série de films, la Communauté de Communes du Pays du Mont-Blanc (CCPMB) continue de défendre son projet de route forestière jusqu’au col de Voza, en répétant des propos flous ou inexacts. Ces films, financés par des fonds publics, ne répondent cependant pas aux nombreuses questions posées par les citoyen.ne.s autour de ce projet (bilan carbone, composition du revêtement de la route, impacts sur la biodiversité, étude des solutions alternatives, etc.).

Un projet qui tourne le dos à la démocratie

Si, pour la CCPMB, la concertation a eu lieu, les faits et écrits démontrent l’inverse. Lors de l’enquête publique, les associations ont demandé qu’une rencontre soit organisée avec tous les maires concernés par le projet. Seules les communes de Passy, Servoz et Chamonix ont répondu positivement. Le Maire de Saint-Gervais a refusé de les recevoir ou d’organiser une réunion publique sur ce dossier (réponse par mail le 25 septembre 2020). La maire des Houches a refusé une rencontre et, fait plus grave, a exclu les citoyen.ne.s des débats des Conseils municipaux du 2 octobre (tenu à huis-clos pour le sujet de la route forestière) et du 27 novembre (sans retransmission internet). Pourtant, l’enquête publique, bel exemple de démocratie directe, est sans appel. Sur 540 avis exprimés, 96 % sont défavorables voire très hostiles au projet - ce qui n’a pas empêché le commissaire enquêteur d’en donner un avis favorable. D’un point de vue politique une question émerge : à quoi sert une consultation citoyen.ne.s si son résultat n’est pas pris en considération par les élu.e.s ?

Comme s’y est engagé la commune de Passy dans le dernier bulletin municipal, stipulant que "chaque projet à "enjeux" sera soumis à l’avis des Passerands" (p. 21), nous demandons à ce que les projets d’urbanismes de ce type, ayant un impact notable sur la vie des habitant.e.s, soient débattus publiquement et votés par un référendum citoyen.ne.s contraignant pour les communes (donc réellement démocratique). Car, bien qu’on en ait l’habitude, le processus démocratique peut-il, et doit-il, se résumer à une délégation de pouvoir absolu aux têtes élues ?

L’impact du projet sur la biodiversité

Les vidéos postées par la CCPMB affichent la volonté de suivre des démarches respectueuses de l’environnement, voire même de faire de ce projet une démarche écologique en mettant en avant l’entretien de la forêt.

La forêt n’a jamais eu besoin de l’humain pour se réguler puisque, comme tout écosystème, elle sait le faire toute seule. Les forêts naturelles se régénèrent selon un cycle : le bois mort fournit gîte et couvert à de nombreuses espèces, et crée des trouées favorables au développement d’autres espèces. Les scolytes (bostryches), en participant à ce cycle, sont connus pour augmenter la biodiversité des forêts - d’autant qu’il manque cruellement de bois mort en forêt française.

Les scolytes sont eux-mêmes régulés par le Pic tridactyle qui s’en nourrit abondamment - il s’avère donc aberrant de compromettre l’habitat de cet oiseau. Ainsi, une forêt qui dépérit est un problème pour l’humain mais une aubaine pour la biodiversité. Si la présence du scolyte a augmenté avec le réchauffement climatique, aucune solution vraiment efficace n’a pour le moment été trouvée afin d’aider les forêts à s’adapter, laisser la nature faire semble donc être le geste le plus prudent.

De plus, si les promoteurs du projet annoncent que la route reprend des pistes existantes sur la majorité du tracé, ces chiffres ne prennent pas en compte le fait que ces pistes devront être considérablement élargies ou remises en état. De même, les routes créées se situeront principalement dans les pentes raides de la montagne de Tête Noire entre le Châtelard et le col de la Forclaz, nécessitant la création de nombreux virages dans une zone encore très préservée, ce pour permettre le passage de camions grumiers de 48t. Ajoutons à cela que l’activité humaine et la destruction des habitats due aux retraits d’arbres-gîtes ou aux passages d’engins portent préjudice à de nombreuses espèces. La zone concernée par le projet présente des espèces remarquables telles que la Chevêchette d’Europe, trois espèces de Chiroptères, et le Pic tridactyle. Ces espèces ont une préférence pour les habitats situés dans des forêts matures, le bois mort, les gros arbres et/ou les espaces peu fréquentés - leur présence nécessite au moins l‘un de ces critères. L’exploitation forestière aura donc un effet négatif direct sur ces espèces, en plus de toutes les espèces d’arthropodes dépendantes du bois mort (espèces saproxyliques) non répertoriées dans l’étude d’impact, et souvent menacées mondialement (Økland et al., 1996, Seibold et al. 2015).

Ce projet n’a donc aucune justification écologique viable.

La rentabilité économique

L’argument d’une exploitation forestière locale - auquel nous aimerions croire - permettant une consommation de bois en circuit court dans la vallée, est fallacieux et irréaliste. Les scieries locales ayant presque toutes disparu - il n’existe que quelques scieries de petites tailles dans la vallée de l’Arve, la dernière de taille importante est en redressement judiciaire - le bois devra probablement être exporté pour être scié, pour éventuellement revenir être consommé au pied du Mont-Blanc.

L’exploitation du massif de Tête noire existe déjà et peut continuer à son rythme actuel, soutenable pour la nature et sans venir altérer des parties encore préservées du massif.

Par ailleurs, le marché local du bois est en berne du fait des tempêtes et de la propagation du scolyte. En effet, la seule arme préventive officielle pour circonscrire la propagation du scolyte consiste à anticiper les coupes des arbres atteints dès les premiers signes, ce qui a pour conséquence une surabondance de bois sur le marché. Les conséquences locales sont sévères : de nombreuses coupes ont été annulées à l’automne du fait d’un taux d’invendus de l’ONF de plus de 50% dans la région pour l’année 20202, les taux d’invendus s’élevant à près de 70% dans la CCPMB et quasiment à 100% dans la vallée de Chamonix.

Le marché de l’Épicéa commun est particulièrement impacté par cette crise : la perte de valeur des peuplements attaqués va de 50 à 100 %, le prix moyen du bois ayant chuté de 22 % entre 2019 et 20183. Or le site du Col de Voza est composé très majoritairement d’épicéa.

Quels sont les objectifs réels du projet ?

Écologiquement catastrophique, non pertinent économiquement, qu’est-ce qui pousse la CCPMB à maintenir ce projet ? S’il n’est pas difficile de comprendre que l’aspect écologique soit mis de côté, il est plus difficile de croire que les élu.e.s en ignorent la faiblesse économique. La question qui reste en suspens est donc la suivante : pourquoi ?

Le premier rapport d’étude concernant ce projet, datant de 20135, met en avant le potentiel touristique de la zone concernée (voir p.10 et 11). En effet, le massif comprend deux stations de ski et un ensemble d’infrastructures dédiées au tourisme. On peut lire dans ce rapport que « L’entretien des pistes et la rénovation des équipements touristiques (hôtels, remontées mécaniques) et leur accès (pistes VTT et randonnées) est un enjeu très important sur ce massif qui peut constituer un levier à l’élaboration de projet de desserte ». Il y est également indiqué que le comité de pilotage a pensé de manière commune les trois projets que sont la création du TS des Mélèzes, la rénovation de la piste du Kandahar et la desserte forestière. Est-ce cette potentialité touristique qui fait que la route forestière se veut accéder jusqu’au haut du col ? Car la zone du Col de Voza (356 ha) n’est pas une zone d’exploitation forestière. Comme le montre le tableau relevant les « enjeux prioritaires des zones à desservir » (p.18), le Col de Voza en lui-même constitue un enjeu dans « l’accueil et le pastoral », mais en aucun cas dans la production de bois ou dans la protection de la forêt. Le rapport stipule d’ailleurs que « des projets ponctuels de complètement et amélioration de la desserte sur les territoires de trois Communes ont également été proposés. Deux projets de desserte ont été proposés en liaison à l’aménagement du domaine skiable. » (p.21)

La réalisation de films de publicité en faveur du projet, aux frais des contribuables, ne peut masquer les faits : le projet de route forestière au Col de Voza est construit sur un déni démocratique, il n’a aucune pertinence économique et son impact sur la biodiversité dans un secteur à protéger absolument est sans appel. L’accumulation de ces différents éléments nous poussent inévitablement vers cette question : quelles sont les réelles motivations de la CCPMB ?

Signataires de ce communiqué

Associations départementales et régionales
- FNE Haute-Savoie
- LPO Haute-Savoie
- Mountain Wilderness France Associations locales
- ACP (Association Citoyenne de Passy)
- ARSMB (Association pour le Respect sur site du Mont-Blanc)
- AVP (Association pour la qualité de la Vie à Passy)
- Inspire
- ProMontBlanc Collectifs de citoyens
- Collectif Béton
- Collectif de résidents de la vallée de Chamonix - A l’origine de la - pétition contre le projet

Vous trouverez sur ce site :

- Notre dernier journal Passy Citoyen n°8 ainsi que les anciens

- Des rubriques, des articles sur Passy, mais aussi des pages France et Europe.

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Une coalition grandissante d’associations et collectifs s’oppose au projet de route forestière entre le Châtelard et le col de Voza. Elle est composée à ce jour de la LPO Haute-Savoie, FNE Haute-Savoie, Mountain Wilderness France, ProMontBlanc, Inspire et un collectif de résidents de la vallée de Chamonix.

Randonnée-photo qui donne une idée de l’ampleur du projet : https://www.volopress.net/sortie5957.html

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Projet de route forestière au col de Voza